Nous voici en plein coeur de la saison froide, période clé de l’année pendant laquelle le yoga peut soutenir l’immunité et nous protéger des maux hivernaux, à condition bien-sûr d’accompagner sa pratique d’un mode de vie adapté (notamment un sommeil suffisant, nécessaire à cette période où les nuits sont longues) et d’une alimentation saine.

La tendance à l’éparpillement et à la dispersion est exacerbée à cette saison, c’est pourquoi on veillera à maintenir les postures assez longtemps, à éviter les mouvements parasites ou irréguliers et à favoriser des postures qui « rassemblent » l’énergie telle que la torsion ardha matsyendrasana ou encore le bateau (navasana).

Par ailleurs, c’est une période pendant laquelle, encore plus que le reste de l’année, il convient de développer une grande observation intérieure, notamment une attention particulière au souffle, ce qui va amener un profond sentiment de paix. Enfin, la relaxation peut être un peu plus longue que d’habitude afin de bien vous régénérer.  Pour ce qui est de la respiration, anuloma viloma va augmenter le niveau global d’énergie, tout comme la respiration solaire (par la narine droite) tandis que le son ujayi va contribuer à développer l’intériorité et l’écoute de soi.

Au niveau alimentaire, on essaie autant que possible de garder l’habitude d’intégrer du cru à chaque repas (plein de vitamines et de nutriments), plutôt en début de repas pour préparer à une bonne digestion (vive les salades de laitue, de chou et de carotte en tout genre!). On met l’accent au maximum sur les produits végétaux en réduisant son apport en protéines animales (la viande ou le poisson deviennent (quand on en mange, ce qui n’est pas indispensable) les accompagnements des légumes, et non la base de l’assiette!). Pourquoi ne pas faire la part belle aux légumineuses telles que potée aux lentilles, curry de pois chiche et autres Chili aux haricots? Ils correspondent non seulement à nos envies de repas « cocooning », mais nous apportent tous les nutriments (protéines et sucres lents) nécessaires pour éviter les hypoglycémies.

Attention également à ne pas manger froid, mais au minimum à température ambiante pour ne pas fatiguer le corps qui puiserait alors dans son stocke d’énergie et de chaleur pour « réchauffer » les aliments ingérés.

L’hiver est bien arrivé. Les microbes aussi ! Je vais vous présenter quelques huiles essentielles pour à la fois vous protéger et vous soulager si vous êtes déjà tombé malade. J’ai sélectionné des huiles essentielles assez connues et pas trop excessives. Nous verrons des synergies à créer pour vous faire un beau bouclier.

Au niveau des huiles essentielles, substances naturelles concentrées, elles sont très actives et loin d’être inoffensives, d’où l’importance de respecter à la lettre les précautions d’emploi et les dosages.

Les huiles essentielles ne remplacent en aucun cas votre traitement médical et ne vous dispense pas d’un suivi médical.

Les huiles indispensables :

  • Ravintsara – Cinnamomum camphora ct cinéole : Le ravintsara est l’huile a avoir pour renforcer votre immunité et vous soigner une fois malade. Antivirale, antibactérienne, c’est un stimulant immunitaire très puissant. Stimulante sans être excitante, elle est recommandée pour tout sauf en cas de toux sèche. On l’évite par précaution uniquement les 3 premiers mois de grossesse.
  • Bois de Ho – Cinnamomum camphora ct linalol : Antivirale, antibactérienne aussi, elle est tout en douceur, en rondeur. A utiliser en cas de toux sèche, elle va calmer les quintes de toux. Elle fait partie des rares huiles que l’on peut utiliser sur les tout petits (diluée pour encore plus de sécurité)
  • Eucalyptus radiée – Eucalyptus radiata : Attention, il existe beaucoup d’eucalyptus différents, le nom en latin est très important pour ne pas acheter un eucalyptus tel que le globulus qui est interdit avant l’âge de 10 ans !
  • Tea tree – Melaleuca alternifolia : Cette huile essentielle est antivirale, antibactérienne, et stimulante immunitaire. Très intéressante contre la fatigue physique et psychique.

Les petits plus :

  • Laurier noble – Laurus nobilis : Expectorante et anti-infectieuse, elle va être intéressante pour redonner force et tonus. A éviter les 3 premiers mois de grossesse.
  • Niaouli – Melaleuca quiquenervia: Antivirale, anti-infectieuse, antibactérienne, anti-inflammatoire. Elle remonte le système immunitaire et redonne de l’énergie. A éviter les 3 premiers mois de grossesse.

Comment les utiliser ?

Ces huiles là ne sont pas toxiques à dose physiologique. On évitera les 3 premiers mois de grossesse par principe de précaution.

Vous pouvez utiliser l’eucalyptus radiata en diffusion, en diffusant le temps de saturer la pièce (on évitera de le faire en présence des jeunes enfants), puis de couper le diffuseur. Recommencer toutes les deux à trois heures en fonction de la taille de la pièce, afin de purifier l’air.

Vous pouvez à l’unité, mettre trois gouttes d’huile pure sur vos avant-bras et les frotter l’un contre l’autre. A renouveler toutes les 3 heures. Ou une à deux gouttes sur votre poignet et les frotter aussi, ou sur le plexus. Si l’odeur se révèle trop forte pour vous, appliquer les gouttes sous la plante des pieds. On réservera le Niaouli au matin, car elle donne de l’énergie.

Si vous préférez une synergie, dans un flacon ambré avec un compte-goutte (pour protéger les huiles qui sont sensibles à l’air et à la lumière) de 10 ml, mélangez :

  • 6 ml ou 180 gouttes de Ravintsara ou de Bois de Ho
  • 2 ml ou 60 gouttes de Tea tree
  • 2 ml ou 60 gouttes de Laurier Noble ou Niaouli pour un mélange matin.

En prévention, 2 gouttes sur les poignets ou plante des pieds tous les matins. Si vous êtes déjà malade, 3 à 4 gouttes sur les poignets, avant-bras, ou plante des pieds. A renouveler toutes les 3 heures.

Vous pouvez aussi, en mélangeant 2 gouttes dans une cuillère à soupe d’une huile végétale, vous masser le plexus et le haut du dos.

On ajoutera à cela, du repos, une bonne alimentation qui vous aideront à guérir plus rapidement.

Manon et Emilie