20 à 30 % de la population française souffrirait d’insomnie…devenue un mode de vie pour certains, il est pourtant important de ne pas négliger ce trouble. Car une carence en sommeil peut avoir des effets délétères sur votre organisme, votre psychisme et vos relations sociales. Irritabilité, nervosité, affaiblissement du système immunitaire, baisse de la vigilance et de la concentration (quand il ne s’agit pas carrément d’endormissements diurnes intempestifs).

Il est fréquent et plutôt normal de moins bien dormir en période de stress. Pour parler véritablement d’insomnie, il faut que ces difficultés arrivent plusieurs fois par semaine et sur plusieurs mois. Donc à partir du moment où cela devient récurrent, il s’agit bien d’un trouble du sommeil.

Les raisons de ces insomnies peuvent être relativement anodines comme par exemple l’habitude de ne pas dormir assez et d’être toujours sur le qui vive (si vous avez des enfants en bas âge par exemple). Mais aussi le fait de travailler en horaires décalés ou de voyager beaucoup.

Cependant il faut savoir que des troubles plus importants peuvent eux aussi s’exprimer par ce biais, à l’image d’un stress chronique, d’une anxiété profonde ou d’un symptôme dépressif. La difficulté à dormir est alors l’arbre qui cache la forêt.

En premier lieu, il convient d’identifier de quel type d’insomnie vous souffrez, car il en existe plusieurs: l’insomnie de l’endormissement, l’insomnie durant la nuit et l’insomnie des réveils matinaux. Si vous en cumulez plusieurs types, voire les trois, c’est qu’il est grand temps de prendre ces troubles au sérieux ! Plus on attend, plus cela devient difficile à traiter (l’idéal étant de ne pas laisser l’insomnie s’installer du tout).

Pourquoi la sophrologie est pertinente dans la prise en charge des troubles du sommeil ? 

En premier lieu la sophrologie, par la relaxation et la respiration, aide les anxieux à s’apaiser dans la journée pour pouvoir ensuite mieux dormir la nuit. Puis elle permet de travailler sur l’ancrage et donc sur le sentiment de confiance d’une part, et de sécurité d’autre part. Il est également possible grâce à cette méthode de faire évoluer nos valeurs ainsi que notre système de croyances. Croyances comme la certitude de ne pas pouvoir dormir ou comme celle qu’il faut faire avec. Enfin la sophrologie permet d’apprendre à programmer un bon sommeil et à le « protéger ». Pour finir, une des forces de cette discipline réside dans le principe que l’on peut, soit proposer des techniques « couvrantes » pour traiter le symptôme (certains veulent juste dormir) ou bien des techniques « découvrantes » pour prendre conscience de ce qui est à l’origine des troubles (d’autres veulent comprendre pourquoi ils ne dorment pas).

Quelles réserves pourrait-on émettre ?

Il est important de le préciser, si les problèmes sous jacents à cette insomnie sont plutôt d’origine psychologique, que vous souffrez d’un syndrome post traumatique ou que vous avez atteint un point de non retour, la sophrologie ne réglera pas tout. Il faut envisager une prise en charge pluri disciplinaire, et notamment médicale.

Pour conclure

Se tourner vers la sophrologie et les médecines douces est une excellente intention. Cela vous permettra de devenir acteur de vos nuits et de votre santé. L’aide médicamenteuse s’avère parfois nécessaire même si elle n’est pas une solution sur le long terme. Notamment quand l’organisme est épuisé et qu’il doit, dans un premier temps, simplement récupérer. Il existe des cliniques du sommeil et des associations spécialisées qui sont à même de vous aider. Le tout étant d’en parler et de ne pas banaliser votre état.

Manon Soupault