Nous voici en période de saison froide, période clé de l’année pendant laquelle le yoga peut soutenir l’immunité et nous protéger des maux hivernaux, à condition bien-sûr d’accompagner sa pratique d’un mode de vie adapté (notamment un sommeil suffisant, nécessaire à cette période où les nuits sont longues) et d’une alimentation saine.

Concernant la pratique du yoga, la période de l’automne est, en ayurdveda, dominée par le dosha vata. Constitution dominée par la légèreté, cela nécessite de mettre l’accent sur un travail dans le bas du corps, la zone des hanches et des jambes, dans des postures telles que le triangle ou la chaise.

Vata est également caractérisée par la tendance à la fraîcheur,  c’est pourquoi la séance ne doit en aucun cas refroidir le corps, mais peut au contraire le réchauffer. En cela, les flexions avant sont très efficaces.

La tendance à l’éparpillement et à la dispersion est exacerbée à cette saison, c’est pourquoi on veillera à maintenir les postures assez longtemps, à éviter les mouvements parasites ou irréguliers et à favoriser des postures qui « rassemblent » l’énergie telle que la torsion ardha matsyendrasana ou encore le bateau (navasana).

Par ailleurs, c’est une période pendant laquelle, encore plus que le reste de l’année, il convient de développer une grande observation intérieure, notamment une attention particulière au souffle, ce qui va amener un profond sentiment de paix. Enfin, la relaxation peut être un peu plus longue que d’habitude afin de bien vous régénérer.  Pour ce qui est de la respiration, anuloma viloma va augmenter le niveau global d’énergie, tout comme la respiration solaire (par la narine droite) tandis que le son ujayi va contribuer à développer l’intériorité et l’écoute de soi.

Au niveau alimentaire, on essaie autant que possible de garder l’habitude d’intégrer du cru à chaque repas (plein de vitamines et de nutriments), plutôt en début de repas pour préparer à une bonne digestion (vive les salades de laitue, de chou et de carotte en tout genre!). On met l’accent au maximum sur les produits végétaux en réduisant son apport en protéines animales (la viande ou le poisson deviennent (quand on en mange, ce qui n’est pas indispensable) les accompagnements des légumes, et non la base de l’assiette!). Pourquoi ne pas faire la part belle aux légumineuses telles que potée aux lentilles, curry de pois chiche et autres Chili aux haricots? Ils correspondent non seulement à nos envies de repas « cocooning », mais nous apportent tous les nutriments (protéines et sucres lents) nécessaires pour éviter les hypoglycémies.

Attention également à ne pas manger froid, mais au minimum à température ambiante pour ne pas fatiguer le corps qui puiserait alors dans son stocke d’énergie et de chaleur pour « réchauffer » les aliments ingérés.

Pour couronner le tout, mettez l’accent sur des produits de saison et des petits plats réchauffants, telle cette poêlée de chou rouge sucrée-salée et gourmande à souhait!

Recette de poêlée de chou rouge sucrée-salée pour 3 à 4 personnes :

  • 1 oignon
  • 1 chou rouge
  • 2 ou 3 pommes un peu acide, un peu fermes à la cuisson
  • 200 gr de châtaignes cuites
  • 1 cc graines de carvi

Dans le fond d’une casserole à fond épais, mettre une couche de lamelles d’oignon rouge, une grosse couche de lamelles de chou rouge, une couche de dés de pomme épluchées (garder la peau si elles sont bio pour faire une salade pomme carotte noix!), les châtaignes grossièrement émiettées, les graines de carvi, un peu de sel de Guérande et un peu d’eau.

Couvrir et cuire à feu doux sans remuer 30 mn. Mélanger  et ajouter un trait de vinaigre balsamique. Accompagner cette poêlée d’un beau bol de quinoa. Parfait pour un repas du soir. Astuce: le mélange se déguste même froid en salade le lendemain, pour la lunch box vitalité!